Il y a 4 ans, je publiais un article dans lequel je parle des personnages de JDR que j’ai tué en tant que MJ. Je m’étais dit que je ferai la partie 2 assez rapidement, et puis la Vraie Vie™ s’en est mêlée. Bref… Tout d’suite, la suite !

L’Appel de Cthulhu, dans l’univers horrifique de Lovecraft
Depuis cet article, j’ai fini la campagne Les Masques de Nyarlathotep, et d’autres personnages y ont péri. Les voici :
Émile Lévêque
Émile était un membre des RG, venu au Caire pour enquêter sur la disparition d’un compatriote. Il se retrouve confronté au groupe de PJ et contraint de les suivre dans leur quête, pour sauver le monde, et surtout la France. Sur les traces de l’expédition Carlyle, il se retrouve en compagnie de ses amis à gravir la Montagne du Vent Noir, au Kenya. Au temps pour l’alpinisme, les lieux abritaient le plus gros rassemblement de cultistes que les personnages aient jamais vu… une infiltration plus tard, Émile, en compagnie de Django (cf. plus bas) pénètre dans l’antichambre du Mal et abat celle qui servait de cocon au Rejeton de Nyarlathotep. La grande prêtresse finit par les repérer, et grâce à un sort, envoie Émile s’écraser contre un mur. Le dieu, passablement énervé par ce revers, apparaît alors et commence à prendre pour cible les personnages qui se sont mis à courir vite vite… Émile n’a que le temps de se relever avant de finir zappé par un rayon d’énergie, et se transforme en petit tas de cendres.
Alors pourquoi ? Honnêtement, je ne sais plus… je crois que je me suis dit que là, il fallait pas tergiverser : ils ont exposé une ouverture, un dieu les prend pour cible… bin tant pis.
Mais c’est pas grave, car après, le joueur a recréé un personnage, et il s’est bien marré avec !
Tara McKinley
Tara était une coursière pour différents clients de la Grande Pomme. Malheureusement pour elle, elle a fini par se retrouver embarquée dans une histoire qui la dépasse. Quelques instants après avoir vu Émile se faire cendrifier tel l’Avenger de base, Tara court. Et court. Très vite. Elle et le groupe descendent la Montagne du Vent Noir, et arrivés en bas, constate que des Horreurs Chasseresses (des sortes de gigantesques serpents volants) fondent sur eux. Un jet raté plus tard, Tara disparaît, emportée par les griffes d’une des créatures, tout comme Denis Fynch Hatton, un personnage de secours qu’un joueur interprétait car son PJ habituel était convalescent.
Pourquoi elle est morte ? Parce que comme pour certains autres personnages, c’était le moment. Cet endroit est le pire de la campagne, probablement. Les chances de survie sont infimes, et la tension à son comble. Aucune raison d’être magnanime.
Django Lewis
Django était un ptit gars de Louisiane, monté à NYC pour faire carrière dans le jazz. Comme Howard et Tara, il connaissait la mauvaise personne, et part dans un périple autour de la planète pour la venger.
Le Kenya, toujours. Django, ainsi que Félix, le dernier membre du groupe, voit leurs deux camarades emportés dans les griffes de deux créatures de cauchemar. La santé mentale des deux compagnons accusent le coup, et celle de Django flanche complètement. Il se rend compte qu’en mourant, Émile a laissé tomber une épée sacrée qu’on leur avait confiée en Égypte, en remerciement de l’aide inestimable qu’ils avaient apportée. Django, irrémédiablement fou, disparaît dans la jungle, pour remonter vers le sommet de la montagne, malgré les dix mille cultistes qui le séparent de son objectif.
Mais il n’est pas mort là, non. J’ai été fourbe.
Plusieurs séances plus tard, dans ce qui s’avère le dernier acte de la campagne, le groupe, constitué de plusieurs petits nouveaux, retrouvent Django dans une sorte de prison et le libère. Visiblement, les méchants ont essayé de lui faire cracher des infos. L’homme les suit, et bien qu’il montre certaines failles dans son comportement, les personnages n’y prêtent pas beaucoup d’attention. Ce n’est qu’une fois la dernière scène lancée que le masque tombe : ils s’endorment tous pour aller dans l’Alcheringa afin de mener l’ultime combat, et demandent à Django de veiller sur leur corps. Sauf que Django, fou, est passé à l’ennemi : il abat un des PNJ et combat une créature qui les accompagnait, et lorsque le groupe reprend connaissance, il succombe à ses blessures en les maudissant de ne pas avoir vu « la lumière ».
Alors pourquoi Django est mort ? Parce que de toutes façons, il avait disparu, et était perdu pour la cause. Sur ce coup, j’ai vraiment fait le vachard, parce qu’ils étaient tout contents de retrouver leur ami. Mais L’Appel de Cthulhu n’est pas un jeu dans lequel on a un Happy End parfait. Et je crois que tous se souviennent de ce moment. Objectif réussi : fin mémorable.
Au final, y en aura eu, des morts, dans cette campagne. Et encore, je vous parle pas de ceux qui ont perdu la raison…

Prophecy, jeu mediéval fantastique où les dragons règnent en maîtres
Oroken
Prophecy encore. Oroken était un Prodige, adepte du bâton dans la gueule, quand même. Mais en discutant avec le joueur, nous nous sommes rendus compte qu’un peu de diversité dans le groupe ne serait pas mal. On a donc monté le « départ » d’Oroken: un Combattant l’a défié pour une histoire de Lien draconique, et, à la grande surprise des autres joueurs, leur ami s’est, comme on dit dans le jargon, « gentiment fait meuler la gueule » (terme rôlistique (c) ).
Je vous ai déjà expliqué pourquoi Oroken est mort… mais c’était assez intéressant, cette approche !
Ska’avinsar
Ska’avinsar était un Voyageur Noir, le genre de gars qui va et vient et fait un peu ce qu’il veut quand il veut. Plutôt individualiste, il nous a malgré tout surpris lors d’un scénario : une bataille épique conclut cette histoire, et plusieurs personnages tombent sous les coups de la Bête. Mais un groupe de Prodiges sauve la mise (un p’tit deux ex machina prévu dès le départ), et soigne les blessés.
Alors, pourquoi qu’il est mort, Ska ? Bah parce que le joueur s’est dit que c’était une belle façon de faire partir son personnage, qui avait déjà bien vécu. Et j’aime quand un joueur me propose ça. Adieu, Ska. Tes projectiles cardinaux (de merde) nous manquent.

Legend of the Five Rings. Un p’tit jeu de samouraïs dont j’ai vaguement entendu parler je sais pu où…
Siham
Alors là, c’est un perso qui est mort mais en fait non. J’esspik :
Siham était une moine tatouée qui mettait les pieds et les mains où elle voulait, et c’était souvent dans la gueule. Sauf qu’un jour, elle et ses compagnons ont dû combattre un sorcier du sang et le démon qu’il avait invoqué. N’écoutant que son courage (ou plutôt son absence de prudence), elle est partie au contact, seule. Il faut dire que ça sentait pas très bon pour eux, le maho-tsukai ayant bien préparé son combat.
Ses compagnons étaient occupés à essayer de tuer le sorcier, entre autres, et elle est allée seule au charbon, masquée à la vue des autres par un épais sort de brouillard de sang. Mais l’oni s’est révélé fort costaud, et l’a éviscérée…
J’ai attendu la fin du combat pour révéler qu’elle n’était pas morte, mais salement amochée.
Alors pourquoi que ça s’est passé comme ça ? Techniquement, Siham était coupée en deux. J’ai été magnanime : nous avions commencé la campagne seulement quelques séances auparavant, et je savais que la joueuse tenait à son personnage. J’ai donc fait une entourloupe aux règles (après tout, j’ai le droit), et je me suis noté que son personnage était dorénavant porteuse d’un oeuf de démon dans le bide. Et qu’évidemment, ça ressortirait plus tard. Mais malheureusement, la Vraie Vie™ est passée par là à ce moment, et nous n’avons pas pu poursuivre bien longtemps après. Siham s’en sort bien !
Conclusion !
Voilà, je crois que c’est tout : 8 ou 9 personnages tués à mon actif, je crois que je suis un gentil MJ. Je ne tue un personnage que si ça se tient : moment clé, choix du joueur, jet de dé raté mais dans un moment adapté…
Commentaires récents